II. Un effort extrême engendrant         

           des effets sur l’organisme                                  

 

         La performance qu'a réalisé le sportif autrichien a demandé une préparation extraordinaire, c'est à dire 5 ans d'entrainement. Entre la vitesse cardiaque, la température, la pression atmosphérique, un grand nombre de paramètres ont été pris en compte. F. Baumgartner a réalisé la même préparation que les astronautes, suivi d’un entrainement physique intense.

Après cette importante préparation entre l'homme et son équipe, le saut a enfin eu lieu. De nombreux effets sur le physique de f. Baumgartner ont été observés.

Le directeur médical de l'opération nommé Jonathan Clark a prévenu Felix des risques qu’il encourait, mais malgré les avertissements parvenus au protagoniste, ce dernier fut décidé à réaliser cet exploit.

En amont de cette performance inédite, le Dr. Clark, qui a participé à six projets spatiaux de la NASA en tant que chirurgien, a étudié tous les effets physiques qu’aurait pu avoir le saut sur Felix, notamment au moment où il a franchit le mur du son. Felix a atteint les 1300 Km/h au bout d’une trentaine de secondes de saut. Les spécialistes ont étudiés les conséquences sur son organisme.

Durant ce saut, Félix a eu affaire à de nombreux effets sur son corps, du principalement aux conditions environnementales, mais quels sont-ils ?

 

     Des répercussions sur le corps humain.

 

         a) Température et vitesse.

         Durant ce saut, Felix a été confronté à une chaleur importante bien que la combinaison l'ait atténué. Le risque le plus important aurait été que la chaleur pénètre dans la combinaison, provoquant la mort de F. Baumgartner.

Felix n’a pas eu affaire qu’à une forte chaleur durant le saut, durant l’ascension en ballon, le froid a aussi fait son apparition. Au début de la montée, il faisait en moyenne -40°C dans la troposphère (0-15km) atteignant même des températures tournant autour des -60°C. Mais après avoir passé cette couche, le ballon est arrivé à la stratosphère (15-45 km) ou la température est d’environ -3°C. 

         A 43 ans Felix Baumgartner a franchi le mur du son après une trentaine de secondes de saut, et a atteint une vitesse record de 1342,8 km/h franchissant ainsi le mur du son. Cette vitesse a été la plus importante du saut, c’est son apogée. Apres s’être stabilisé, la vitesse de Felix n’a cessée de décroitre jusqu’à ce qu’il ouvre son parachute à 2,5 km d’altitude et qu’il ne se pose sur le sol 27 secondes plus tard, sans encombre. Malgré le fait que certaines personnes pensent qu’il n’a pas dépassé le mur du son, le porte-parole de la mission, Sarah Anderson, a confirmé que la vitesse atteinte par Felix était de 1342,8 km/h. Cette vitesse correspond à 1,26 fois le mur du son qui est de 1224 km/h.

39 045 mètres n’était pas l’altitude prévue pour le saut, qui devait être de 36 000 mètres mais le ballon a continué de monter et ne s’est stabilisé qu’à partir de  128 000 pieds (39000 m)

 

Schéma récapitulatif, montrant l’élévation en fonction du temps et de la vitesse de felix Baumgartner au court du saut.

 

                                                              1 mètres = 3,281 pieds

 

 

         b) Pression atmosphérique et appareil respiratoire

 

         A 19 000 mètres d’altitudes, Felix a atteint la "Armstrong line" où la pression de l’air est tellement basse que sans pressurisation, son sang se serait évaporé. Sans sa combinaison équipée d’un appareil respiratoire sophistiqué, Felix n’aurait pas pu survivre.

 

Pression (Pa) Altitude (Km)
0.0001 110
0.001 90
0.01 70
0.1 50
1 30
10 20
100 10
1000 0

 

 

    

        Plus l’altitude est élevée, plus la pression baisse. De plus, quand la pression baisse, l’oxygène se fait de plus en plus rare. La combinaison a joué un rôle extrêmement important car elle lui a tout simplement permis de résister aux conditions extrêmes du milieu, donc de survivre.

 

 

 Schéma de la combinaison qui pèse aux alentours de 40 kilos.

 

 

         Comme nous le montre ce schéma, on voit que la combinaison de Félix Baumgartner a été créée pour surmonter les conditions du milieu, ici, la stratosphère. On observe sur la partie droite du schéma que deux tuyaux ont été utilisés, non seulement pour apporter de l’oxygène directement dans la combinaison mais aussi un second spécialement conçu pour l’apport d’oxygène dans la capsule.

 

 

         C) Effets sur l’organisme et résistance du corps

 

         Depuis  l’âge de 16 ans, Felix Baumgartner est passionné par le parachutisme. Très vite, il s’intéresse aux sauts extrêmes, appelés les « bases jump ». A 18 ans, il s’engage dans l’armée ce qui lui permet de sauter de divers endroits. Il subit un entrainement physique qui lui permet de devenir sauteur parachutiste. Après ces 5 ans d’armée, Felix réalise un grand nombre de saut extrêmes et s’entraine énormément.

Felix Baumgartner était l’un des seuls hommes au monde à avoir une morphologie pour réaliser cet exploit. En effet,  le poids, la taille, la musculature… Tous les éléments physiques étaient réunis. Mais c’est grâce à un entrainement physique et mental spécialisé, qu’il a pu parvenir à avoir la morphologie escomptée.

Du fait de la température et de la pression, le corps de Felix aurait pu subir un grand nombre de chocs inappropriés pour le corps d’un humain. C’est pour cela que la combinaison a jouée un rôle essentiel dans le bon déroulement de l’opération.

En effet, si il y avait eu une déchirure dans la combinaison, la chaleur aurait pénétrée dans à l’intérieur et le sang de Baumgartner se serait mis à bouillir.

A la différence des avions, lors du passage du mur du son par Felix Baumgartner, il n’y a pas eu de « cône supersonique » car ce dernier n’apparaît que grâce à la forme en pointe des avions.

Photo prise lors du saut dans le vide

 

 

       Lors du saut, Felix à atteint les 1342 km/h . A une telle vitesse, le corps de Felix a subit une pression énorme, un des risques majeurs aurait été que son sang descende vers ses pieds, au quel cas il se serait évanoui, ou remonte dans sa tête au moment ou il tournait sur lui-même, et là, il  aurait pu avoir des accidents vasculaires cérébral ou oculaires.

La mort était un élément non négligeable puisque elle aurait pu apparaître sous différentes formes. Comme le précise le médecin Jonathan Clark au tout début de l’opération : « De nombreux paramètres peuvent entraîner la mort de Felix, mais nous avons confiance en lui, et l’entrainement qu’il a réalisé durant ces sept dernières années lui permet de résister à des conditions extrêmes. »

De plus, avec une telle vitesse, ses organes auraient pu se déplacer, ce qui aurait entraîner sa mort. En se posant sur terre, il a d’ailleurs eu un léger saignement de nez, montrant qu’il a quand même subits quelques dommages.

Heureusement, l’opération s’est déroulée sans encombre, et Baumgartner n’a subit aucun dommage physique. Aucune séquelle irréversible n’a été observée.

 

Photo de F. Baumgartner quelques secondes après son arrivée sur terre