III. Des objectifs : battre des records 
et réaliser des avancées scientifiques
Le projet Red Bull Stratos a avant tout été créé dans le but de réaliser certains records mondiaux et de mettre en œuvre des avancées scientifiques. Ceci a donc engendré deux aspects de la mission de F.Baumgartner : un aspect de défi humain et un aspect scientifique.
A) Des records à battre :
Felix Baumgartner avait un but lors de sa mission : battre les records que sont la plus grande chute libre (altitude par rapport à la Terre), le passage du mur du son en chute libre, la plus grande altitude atteinte par une nacelle habitée et enfin, la plus longue chute libre (en matière de temps).Ces records ont été effectués par des GPS et ont pour la plupart été jugés par des observateurs officiels de deux organisations de la Fédération Internationale de l’Aéronautique (FIA) : le Contrôle National des Aéroports (CNA) et l’Association National de l’Aéronautique (ANA), des Etats-Unis.
a) La chute libre : record sur l’altitude et la durée.
Ce parachutiste de 43 ans a sauté en chute libre d’une altitude record de 39 045 mètres. Le record précèdent était détenu par Joseph Kittinger qui, lors du projet Excelsior, a sauté d’une hauteur de 31 333 mètres (battant le record du premier saut réalisé par David Simons à une hauteur de 30 942 mètres). Mais félix à aussi réaliser une plus longue chute libre.
La chute libre du parachutiste autrichien aura durée 4 minutes et 19 secondes.
Le problème rencontré par les administrateurs du record est que celui-ci a déjà été réalisé par Joseph Kittinger en 1960 avec une chute de libre de 4 minutes et 36 secondes, mais ce dernier avait un parachute qui s’est ouvert automatiquement avant qu’il n’est pu atteindre ce temps.
Le record avait tout de même été validé car ce n’était pas son attention de déployer le parachute.

Chute libre de felix au moment du record
Les avis sont divers et variés mais dans la logique des choses, ce record devrait être attribué à Felix Baumgartner.
b) Le passage du mur du son.
L’exploit le plus prestigieux de l’autrichien Baumgartner est sans doute celui-ci. Lors de sa chute, il a atteint une vitesse de 1 342.03 km/h. Dépasser la vitesse du son se réfère à rattraper, et dépasser, la vitesse à laquelle les ondes sonores sont produites dans l'air. La vitesse du son est affectée par la température: lorsque l'air est plus froid, le son se propage plus lentement.
À environ 100 000 pied au-dessus du niveau de la mer (un pied correspondant à 0.30478513 mètres, 100 000pied équivaut à environ 30478.5 mètres), Felix Baumgartner devait aller à 690 miles par heure (mph) , soit 110.45Km/h, en fonction de la vitesse du son, connu sous le nom de Mach 1.Il devait alors, selon les calculs effectués, dépassé la vitesse du son et être « supersonique ».

Vue des caméras embarquées lors de la chute.
Le 14 octobre 2012, Félix a atteint une vitesse estimée à 833.9 mph, soit à 1 342.03 km/h , dépassant le mur du son. Il a donc été
« supersonique » lors de sa chute
Cherchons le pourcentage de la vitesse de Felix Baumgartner supérieurement à la vitesse du mur du son.
(1342.8*100) / 1224 = 109,71, donc 9% .
Donc Felix a donc dépassé de 9% la vitesse du mur du son, ce qui est considérable dans l’aquisition de ce nouveau record mondial.
Graphique representant la vitesse de l'autrichien pendant la premiere minute du saut :
| Temps (s) | Vitesse(km.h) |
| 0 | 0 |
| 21 | 697 |
| 28 | 905 |
| 35 | 1053 |
| 42 | 1158 |
| 49 | 1173 |
| 60 | 1342 |
| 65 |
1005 |

Sur ce graphique, on peut remarquer que la vitesse lors de la première minute n'a cessée d'augmenter jusqu'à 40 secondes (~1158 Km/h), puis s'est stabilisée pendant 10 secondes pour réaugmenter jusqu'a 1342 Km/h (vitesse maximale du saut) à environ 56 secondes, puis elle va commencer à baisser et cela continuera jusqu'à ce que Felix touche la terre ferme.
c) Au niveau de la nacelle habitée.
A l’aide d’un ballon stratosphérique gonflé à l’hélium et 10 fois plus grand que celui du record précédent, la nacelle de Redbull Stratos a atteint une altitude de 39 069 mètres après 2 heures 35 minutes et 24 secondes. Le ballon à atteint 10 000 mètres en 26 minutes puis 20 000 mètres en 1 heure et 5 minutes, avec une vitesse variant de 5,2 m/s à 5,8 m/s. Le précédent record était de 34 668 mètres et était détenu par Victor Prather et Malcolm Ross depuis 1961. Pour réussir cette exploit, l’équipe Redbull Stratos à due faire des essais jusqu’à reporter 2 fois la mission et à perdre 2 ballons qui se sont envolés à cause du vent qui soufflait lors du gonflement.
La question que l’on peut se poser est : pourquoi l’équipe Red Bull Stratos a-t-elle utilisée l’hélium ? Et bien tout simplement car l’hélium à la capacité de soulever dans les airs un ballon de 1685.5 kg tout en étant plus léger que l’air et ininflammable. Il est aussi un moyen de prévoir la montée vers la stratosphère.
De plus cet hélium n'est pas toxique quand il est rejeté dans l'atmosphère. En effet, l'helium est un élément essentiel de l'univers (après l'hydrogène) et n'as donc pas d'impact de pollution dans l'air. Il est vrai que la question de l'environnement s'est posée : la nacelle serait-t-elle polluante ? Et bien la réponse est négative, car toute la nacelle a été conçue dans le respect de l'écosystème en ne créant aucune combustion (tel que la combustion du charbon) pour faire monter la nacelle en altitude.
Vue externe de la nacelle à plus de 38 000 mètres
Graphique de la montée de la nacelle habitée au cours du temps :
| Temps (h) * | Altitude (m) * |
| 0h00min00s | 0 |
| 0h11min47s | 5131 |
|
0h12min39s |
7971 |
| 1h02min05s | 18940 |
| 1h44min05s | 29666 |
| 2h09min33s | 36577 |
| 2h36min01s | 39069 |
* Ces mesures ont été prises lors de l’ascension en direct. Elles sont donc véridiques et à prendre en compte.

Sur ce graphique on peut voir que l’ascension est assez rapide jusqu’à 35 000 mètres et est ralentie de plus en plus jusqu’à 39 00 mètres. Ceci montre que le ballon d’hélium a mis un certain temps à se positionner et à être stable pour que Felix puisse sauter.
B) Une opération remplie d’avancées scientifiques
L’équipe Red Bull Stratos et Felix Baumgartner avaient avant tout un but scientifique en réalisant un tel exploit.
En effet, ce saut dans le vide a demandé un certains nombres de recherches lors des cinq années de préparation. Il a de plus apporté de nombreuses mesures concernant les conditions de vie et de sécurité dans l’espace, et les aspects physiques qu’engendrent le passage du mur du son pour un être humain.
a) Une avancée pour les conditions de vie dans l’espace
Le monde de l’aéronautique a connu un progrès important pour son projet futur qu'est la vie commune dans l’espace. Effectivement, le saut de F. Baumgartner a plus qu’intéressé les membres de l’aéronautique car il a permis de connaitre la réaction du corps humain face à une telle chute et face au passage du mur du son.
Voici donc les différentes avancées scientifiques pour les conditions de vie dans l’espace :
Tout d’abord, cette chute libre va permettre le développement d’une nouvelle génération de combinaisons spatiales avec une mobilité accrue et une meilleure clarté visuelle, et le développement d’autres systèmes pour faciliter le retour des astronautes sur terre.
Ensuite, cela va contribuer à l’élaboration de protocoles d’exposition aux hautes altitudes et à une vitesse de chute élevée.
Enfin, cela va permettre d’explorer les effets de l’accélération et de la décélération supersonique (de la vitesse du mur du son) sur le corps humain, y compris le développement des dernières innovations dans les systèmes de parachutes.

Toutes ces avancées vont donc servir à imaginer une future vie dans l’espace. Ceci a donc conforté les astronautes dans leurs idées, ce qui à relancer des débats sur la colonisation de planète, comme mars (projet « Terraforming ») qui sera peut-être une planète habitée d’ici quelque temps.
b) Des nouvelles mesures pour la science.
Pendant toute la durée de la mission Red Bull Stratos, des mesures importantes ont été prélevées par de nombreux chercheurs de l’équipe scientifique. Celles-ci ont donc pu être analysées minutieusement et certaines caractéristiques, notamment médicales et technologiques, ont été mises en avant.
Les mesures médicales ont été plus importantes lors du passage du mur du son. Cela s’explique par le fait que l’équipe Red Bull n’était pas sûre que le corps de Felix, même entrainé, puisse résister à une telle vitesse. Mais le fait qu’il est réussi clarifie ces mesures et prouve qu’un homme (certes entrainé) peut résister à une chute de la stratosphère !
Les chercheurs se posent donc des questions sur les effets d’une chute passant le mur du son sur le corps humain. Est-ce que l’entrainement de Félix influe sur ces effets ? La question reste toujours sans réponse même si tout porte à croire que les 5 ans de préparation ont quand même rendue l’autrichien plus apte que tout autre individu à effectuer cette mission.
Les mesures technologiques ont surtout été liées aux capteurs qui ont pris ses mesures et aux cameras qui ont filmé l’évènement. En effet, il était difficile de savoir si le matériel allait réellement résister à la pression et à la vitesse. Les capteurs, puisqu’ils ne se sont pas cassés ou déréglés lors de la chute, ont donc permis de savoir à quelle pression et à quelle vitesse les appareils ont résistés.
Ce sont aussi ces mêmes capteurs qui ont captés les données nécessaires aux chercheurs.
Il a aussi été prouvé que la plupart des caméras filmant cet acte « héroïque » n’ont pas été endommagés, ce qui a permis de reconstituées certaines vidéo prises sous différents angles de vue.

Image prise lors de la chute par une des caméras infrarouges sur Terre
Pourtant, le projet Red Bull Stratos a plus été considéré comme un défi humain. Comme vous pouvez le constater ci-dessous, sur un pannel de 34 personnes (hommes et femmes) ayant répondu à la question : "Pensez-vous que ce projet constitue... une avancée scientifique ? ...un défi humain ? ...les deux ? ...une experience inutile ? " , 26 ont déclaré que la mission était un défi humain.

Graphique représentant le nombre de personne ayant répondu à la question précédemment inscrite en fonction de leur réponse.
Mais nous savons maintenant que la science a tenue une grande place dans cette mission et qu'elle représentait, certe, un défi humain mais contribuait aussi à l'élaboration certaines avancées scientifiques qui aiderons la sciences à avancer sur des projets de dévelopement aerospatiaux.